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Comment être présent sur Internet pour une pharmacie ?
Que ce soit pour répondre aux attentes des consommateurs, apporter une information de santé fiable, proposer de nouveaux services ou se démarquer de la concurrence on-line et off-line, les arguments en faveur de la présence des pharmacies sur Internet ont été présentés dans un précédent post.
Voici quelques pistes afin d’être visible lors des recherches des internautes sur Internet.
Prêt à faire vos premiers pas sur le Web ?
La première étape consiste à faire référencer la pharmacie dans les annuaires locaux avec 2 incontournables : pagesjaunes.fr et Google My Business, on peut également penser à être présent sur les annuaires professionnels (le-guide-sante.org) et le site de sa mairie.
Selon Google, 36% des recherches sur un commerce local concernent les horaires d’ouverture ou dans 28% des cas la localisation, sur mobile plus de la moitié des recherches sur un point de vente ont pour objet l’itinéraire. (1)
Les annuaires locaux vont permettre au pharmacien de renseigner ces informations.
Par exemple à Neuilly sur Seine, seules 3 pharmacies sont inscrites sur Google My Business.
Capture d’écran Recherche Google pharmacie Neuilly
Lorsque l’internaute effectue la recherche « pharmacie Neuilly » dans son moteur de recherche,
les 3 pharmacies inscrites sur Google My Business sont fortement mises en avant sur la page de résultats parmi les 31 pharmacies de la ville.
Elle apparaissent dans le bloc Google My Business situé en premier sur la page de résultats de cette recherche locale.
Les résultats de la recherche font ensuite remonter l’annuaire des Pages Jaunes.
Ce référencement local est donc indispensable.
Présenter sa pharmacie sans créer de site Internet, c’est possible.
En tant que professionnel de santé, la pharmacie peut être référencée sur une plateforme dédiée, ce qui présente l’avantage de ne pas avoir à créer son propre site web tout en présentant la pharmacie de façon plus détaillée .
La plateforme Pharmanity.com a optimisé son référencement pour aider le patient à trouver la bonne information sur les médicaments et les pharmacies à proximité. Pharmanity crée du trafic vers les pharmacies depuis le web.
La plateforme référence les pharmacies avec leurs spécificités et est interfacée avec le logiciel de gestion de stock des 241 pharmacies inscrites, permettant ainsi à l’internaute de réserver ses produits (100 000 références en OTC, parapharmacie ou médicament) et de les récupérer dans une pharmacie de proximité. Le service apporté au patient pressé est notable s’il dispose d’une pharmacie référencée sur Pharmanity à proximité. La solution de base est gratuite pour le pharmacien, et payante pour la e-réservation. Bénéficiant de partenariats avec un site de réservation de RDV médicaux en ligne et d’une mutuelle, Pharmanity bénéficie d’un trafic qualifié (50 K visiteurs par mois).
Reposant un modèle proche, Unooc.com revendique 200 pharmacies sur son annuaire de référencement de produits et de pharmacies. Le patient est invité à réserver ses produits et les récupérer auprès du pharmacien partenaire. Un abonnement mensuel est facturé au pharmacien.
Créer une vitrine virtuelle à moindre coût
Pour apporter une information plus détaillée et créer sa propre vitrine virtuelle, le pharmacien peut se lancer dans la création d’un blog sur lequel il présentera tout ce qui différencie sa pharmacie : les spécificités de l’équipe, les services de santé, les gammes de produits référencés …
L’enjeu est toujours apparaître dans les premières pages de résultats des moteurs de recherche sachant que le pharmacien n’est pas autorisé à faire de la publicité. Une attention toute particulière doit donc être portée sur le respect des règles du référencement sur Internet lors de la création du blog.
On peut simplifier la notion de référencement à l’utilisation de mots clefs dans le contenu et le descriptif des pages. Ces mots clefs seront « lus » par les algorithmes des moteurs de recherches pour répertorier le site et afficher dans les résultats de recherche les sites qui auront les mots clefs les plus pertinents par rapport aux recherches tapées par l’internaute. S’interroger sur ce que recherchent les patients consommateurs est un bon départ dans la construction de son site. Par la suite il est également important d’effectuer de régulières mises à jour de son contenu pour gagner en visibilité et ainsi en trafic. Cette activité peut être gérée de façon autonome par le pharmacien.
Un éditeur de blogs comme WordPress par exemple est facile à utiliser et on trouve beaucoup de documentation sur l’optimisation d’un blog mais cette activité peut devenir particulièrement chronophage, surtout pour un novice.
Heureusement des solutions alternatives existent
Un prestataire spécialisé comme ePharma de Valwin élabore un site optimisé et dédié avec de nombreux services destinés aux patients. Valwin se positionne comme le partenaire santé qui accompagne le pharmacien sur le Net : articles sur l’actualité santé, mise en avant des missions de santé du pharmacien, prise de RDV pour les entretiens pharmaceutiques, click&collect®, vidéos éducatives sur l’utilisation des dispositifs médicaux, notices des médicaments disponibles et un module de e-commerce. Toutes les pharmacies bénéficient d’un hébergement agréé de données de santé et d’une messagerie sécurisée pour le scan d’ordonnance.
Egalement co-fondée par un pharmacien, Mesoigner.fr, start-up Bordelaise, mise sur la création du site internet de la pharmacie comme une extension virtuelle de la zone de chalandise du pharmacien. Le pharmacien reste l’acteur de santé de proximité du patient mais en version 3.0 : le patient retrouve en ligne les mêmes services que sur le point de vente : click & collect®, prise de RDV, achat en ligne… Mesoigner.fr a développé une technologie propre directement reliée au logiciel de gestion de l’officine, permettant ainsi aux pharmacies d’indiquer la disponibilité des produits OTC et de parapharmacie pour le moment mais un développement à venir permettra aux patients de connaitre la disponibilité des médicaments soumis à prescription (ce qui peut s’avérer très utile lors des ruptures de stock). Les 74 pharmacies partenaires bénéficient toutes de l’agrément de leur ARS et d’un hébergement sécurisé des données personnelles des patients.
Attention cependant à ces solutions clefs en main, selon Yann Lemort, consultant et formateur en SEO, les moteurs de recherche n’apprécient pas de retrouver les mêmes contenus sur différents sites et les pénalisent. Et de fait, dans les résultats de la recherche, un seul site, le plus populaire et Google friendly, sera visible. La solution consiste alors à créer des articles uniques pour chaque site.
Différents niveaux de solutions existent mais quel investissement prévoir ?
En termes de coûts, l’hébergement d’un blog et l’achat du thème ne coûteront pas de plus de 100€ la première année mais l’investissement en temps est très conséquent. Les prestataires qui proposent la création d’un site avec diverses fonctionnalités et la mise à jour de contenu facturent sur un modèle d’abonnement allant d’une cinquantaine d’euros à 200 euros par mois hors frais de création du site.
Cela représente certes un investissement pour une pharmacie mais quelle que soit sa taille, une pharmacie ne peut plus être absente du Web.
Pour finir, le site Web d’une pharmacie n’est qu’un outil au service des patients et qu’il va falloir faire vivre. En avançant pas à pas pour s’approprier la technologie, le pharmacien va devoir impliquer et former son équipe, la rassurer en explicitant les objectifs poursuivis et surtout promouvoir le site auprès de ses patients.
C’est aussi l’occasion de repenser l’espace de la pharmacie afin d’y intégrer les services additionnels du site internet : le click&collect® ou l’e-réservation nécessiteront d’agencer le point de vente pour apporter un vrai gain de temps au patient-consommateur avec un comptoir de retrait prioritaire, la prise de RDV en ligne devra être suivie et les RDV de dépistage, de suivi…assurés dans un espace de confidentialité .
Bref, une petite révolution s’annonce, et le sujet du e-commerce n’a pas encore été débattu.
Et vous qu’en pensez-vous ?
Sources :
1 : Think with Google – Baromètre Consommateur : les Français vivent sur Internet
Cela représente certes un investissement pour une pharmacie
Certes… mais bien moins cher que ne pas être vu par un internaute en recherche.
Le développent du ÇA d’une officine passse aussi et surtout maintenant, par sa visibilité et l image qu’ elle véhicule.
Après tout (a quelques points prets), tous les pharmaciens font le même métier et vendent les mêmes produits… la difference se fera donc forcement sur la visibilité, l’espace de vente et l’image que le point de vente reflète.
[…] étapes pour s’assurer une présence en ligne avaient été abordées dans cet article en 2016. Les évolutions du code de déontologie (cf projet du CNOP avant avis des autorités) ne […]